- Les groupes d’anciens patients
- Risques génétiques et prévention
- Le handicap suite au rétinoblastome / Scolarité
- Rétinoblastome et pratique sportive
- Matériel de lecture pour mal voyants et non voyants
- Permis de conduire
- Emprunt et cancer
1.Les groupes d’anciens patients
Chez Rétinostop, il existe 2 groupes d’anciens malades se réunissant pour échanger sur des sujets divers dans une ambiance conviviale.
Groupe Adultes
RARE
RARE (Rétinostop Adultes ayant eu un Rétinoblastome dans l’Enfance) rassemble les anciens patients devenus adultes et souhaitant partager des sources d’intérêt, questionnements.
Contactez le groupe RARE
Groupe Jeunes
RARE Junior
RARE Junior (Rétinostop Ados & Jeunes ayant eu un Rétinoblastome dans l’Enfance) est une communauté de jeunes/Ados (à partir de 14-15ans) souhaitant échanger et partager.
Contacter le groupe RAREJunior
2.Risques génétiques et prévention
Le rétinoblastome, comme toute tumeur, se développe à partir d’une cellule dans laquelle se sont accumulées des altérations génétiques. Notre patrimoine génétique, qui est présent dans pratiquement toutes nos cellules, regroupe environ 30000 gènes que nous possédons en double exemplaire (un exemplaire hérité de chacun de nos parents). Pour le rétinoblastome, on sait que l’altération des deux exemplaires du gène RB dans une cellule de la rétine est nécessaire, et peut-être pas suffisante, au développement de la tumeur.
Voir la page sur les aspects génétiques pour de plus amples informations sur la prédisposition et la consultation génétique.
Tout patient ayant été traité pour un rétinoblastome dans l’enfance, et en âge d’avoir des enfants ou jeune parent, doit s’interroger sur les risques de récurrence de la maladie chez ses enfants. En effet, 40% des rétinoblastomes sont liés à des mutations constitutionnelles (c’est-à-dire présentes dans toutes les cellules de l’organisme) du gène RB1. Dans ce cas, il existe un risque de rétinoblastome pour la descendance.
La consultation de génétique permet de reprendre l’ensemble de l’information sur la prédisposition génétique au rétinoblastome et de l’adapter au cas par cas. En effet, les risques de rétinoblastome dépendent de l’histoire de chaque patient, futur ou jeune parent. Les modalités de la prise en charge ophtalmologique recommandée pour ses enfants dès leur naissance sont expliquées. Une étude génétique lui sera systématiquement proposée que l’atteinte ait été uni ou bilatérale, familiale ou non familiale. De plus, compte tenu des progrès techniques dans l’étude du gène RB1, notamment depuis 2001, les études génétiques entreprises avant cette date et restées négatives doivent être reprises. Cette consultation de génétique doit avoir lieu idéalement avant tout projet parental.
Le but de la prise en charge génétique des patients ayant eu un rétinoblastome est de déterminer s’ils sont porteurs ou non d’une prédisposition génétique et ainsi de guider la surveillance de leurs enfants. En effet, si une altération du gène RB1 est identifiée chez un parent, un test génétique sera réalisé chez l’enfant. Si l’enfant se révèle non porteur de l’altération du gène RB1, la surveillance ophtalmologique est levée. Si l’enfant est porteur de cette altération, une surveillance du fond d’œil en milieu spécialisé est réalisée dans les premiers jours de vie puis à intervalle régulier jusqu’à l’âge de 4 ans. Il est à noter cependant que si l’étude du gène RB1 chez le jeune parent est restée négative, l’enfant sera surveillé, voire l’étude complète du gène RB1 à nouveau réalisée chez ce dernier à la naissance.
La consultation de génétique est donc ouverte à tous les patients ayant eu un rétinoblastome, unilatéral ou bilatéral ainsi qu’à leur conjoint. Le service de Génétique Oncologique de l’Institut Curie propose une consultation dédiée au rétinoblastome.
Il est possible de prendre rendez-vous en appelant au 01 44 32 46 95/94. Une liste de correspondants en province permet aussi des consultations de proximité. En revanche, toutes les études du gène RB1 sont réalisées aujourd’hui dans le Service de Génétique de l’Institut Curie, les prélèvements sanguins ayant été transmis à l’Institut Curie lorsque la consultation de génétique a lieu dans un autre centre.
Il est à noter qu’une prise en charge précoce du rétinoblastome est essentielle. La proportion des enfants devant subir une énucléation et/ou ayant un handicap visuel sévère pourrait diminuer si le diagnostic était plus souvent effectué précocement.
3.Le handicap suite au rétinoblastome
Une fiche complète sur le rétinoblastome a été élaborée par l’INSERM, avec la collaboration de médecins spécialisés de l’Institut Curie et notamment du Pr François Doz. Cette fiche rassemble des informations susceptibles d’aider les professionnels du handicap dans leur travail d’évaluation et d’accompagnement des personnes atteintes de maladies rares. Elle ne se substitue pas à une évaluation individuelle.
Guide Handicap visuel de l’enfant et de l’adolescent de l’AP-HP
Mission Handicap de l’AP-HP publie un guide sur le handicap visuel de l’enfant et de l’adolescent destiné aussi bien aux professionnels qu’aux patients et à leur famille.
Ce guide, initiative de la Mission Handicaps de l’AP-HP sur le handicap visuel de l’enfant et de l’adolescent, aborde de très nombreux aspects. Fruit des réflexions et du travail d’équipes et d’auteurs multidisciplinaires, il s’adresse à un très large public, allant des professionnels de la santé aux patients ou leur famille, en passant par les travailleurs sociaux. Les sujets traités portent sur l’annonce du handicap visuel, sa prise en charge et sa rééducation au long cours, la législation qui l’entoure, la scolarisation et l’intégration de l’enfant ou de l’adolescent malvoyant. Il est complété par un annuaire précieux et très complet où l’utilisateur trouvera les adresses des services d’ophtalmologie pédiatriques, des établissements de soutien et de scolarisation ainsi que celles des associations de patients déficients visuels.
A consulter attentivement.
Scolarité
Tous à l’école est un site destiné aux enseignants et aux professionnels de l’éducation amenés à accueillir des enfants malades et/ou handicapés. Il publie une fiche très détaillée et complète sur l’élève ayant eu un rétinoblastome
Lien vers la fiche sur le site Orphanet
4.Rétinoblastome et pratique sportive
Au-delà des astuces qu’il suggère pour rendre possible ce qu’on peut hésiter au premier abord à envisager quand on a un handicap visuel, le livret sport montre que la maladie doit rester à sa place face à la vie, et donc ne doit pas mettre des limites qu’on ne pourrait pas franchir.
Sa seule ambition est d’être l’un des signes qui révèlent qu’être atteint du rétinoblastome n’empêche pas de vivre une vie épanouie.
Conçu par un groupe d’adultes touchés par le rétinoblastome membres de Rétinostop, relu et enrichi par des médecins de l’Institut Curie, ce livret renferme notamment des témoignages qui ouvrent le champ des possibles. En effet ils élargissent la façon d’aborder le sport quand on est atteint de cette maladie, à l’intérêt qu’il présente pour différents types de personnes, depuis celles qui le pratiquent très occasionnellement jusqu’à celles qui en font une quasi-profession (dans le cadre par exemple de la préparation de jeux paralympiques). Les différents témoignages suggèrent des astuces souvent simples pour régler des aspects de la pratique qui pouvaient vous poser question à priori.
Dans un temps où les scientifiques tendent de plus en plus à penser que le sport aide non seulement à prévenir toute survenue ou récidive de cancer, mais encore, lorsqu’on est touché malgré tout, renforce l’efficacité de beaucoup de traitements. Ne serait-ce que parce qu’il nous met dans des « dispositions » de confiance en nous et en notre corps qui l’aident à lutter contre la maladie. Autant de choses positives qui nous ont motivés à vous proposer ce livret.
Il ne s’agit pas d’être irréaliste, simplement montre que les contours de la vie ne s’arrêtent pas toujours là où on les aurait imaginés dans un premier temps. L’espace des possibles et souvent plus grand qu’on ne le croit. Ce livret renferme des adresses utiles, si tel ou tel sport vous intéresse !
Accéder au livret Rétinoblastome et pratique sportive.
5.Matériel de lecture pour mal voyants et non voyants
Le matériel adapté pour bien lire et bien écrire quand on est mal ou non voyant. Comment choisir ?
Un marché en pleine expansion
L’un des grands intérêts des développements technologiques d’aujourd’hui est que la vie de beaucoup de personnes handicapées s’en trouve de jour en jour grandement améliorée.
Cela est particulièrement vrai pour tous ceux d’entre nous qui connaissent un handicap visuel. Qui aurait dit il y a quelques années qu’il suffirait de placer un document imprimé sur un espace vitré semblable à celui d’une photocopieuse, pour qu’au bout de quelques secondes, une synthèse vocale commence à vous en lire le contenu d’une voix qui, en se modulant notamment sur les ponctuations, vous donne l’impression de comprendre ce qu’elle lit comme si c’était quelqu’un qui vous faisait la lecture ? Qui aurait dit il y a quelques années qu’on aurait un jour chez Monsieur et Madame Tout Le Monde des ordinateurs suffisamment puissants et des logiciels suffisamment aboutis pour adapter presque instantanément quasiment tout type de documents à la vision de n’importe quelle personne. Tout cela en sachant qu’il y a presque autant de façons de mal voir que de personnes qui sont touchées par ce handicap ?
Pourtant, si chacun s’accorde à reconnaître que le quotidien change immensément lorsque l’on a en main l’outil qui correspond bien à ses besoins, il faut admettre aussi que le cheminement à suivre pour mettre la main sur l’outil en question relève parfois du parcours du combattant. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui que le marché s’ouvre, et que dans le secteur informatique notamment, si les fabricants pionniers des logiciels fonctionnant dans ces domaines continuent de proposer des versions très performantes qui suivent d’assez près l’évolution des autres produits de cet environnement, (systèmes d’exploitation et autres), de nouveaux concepteurs apparaissent dont les produits méritent eux aussi l’attention.
L’idée n’est pas ici de faire un comparatif de tout ce qui existe, cela n’aurait d’ailleurs de valeur que pour quelques mois tant le marché évolue vite actuellement, mais plutôt de vous présenter les types de produits que l’on peut trouver aujourd’hui, qu’ils soient liés ou non à l’ordinateur, assortis de quelques indications destinées autant que possible à faciliter votre choix, à propos duquel nous vous proposerons aussi certaines astuces pour qu’il s’affine de manière à vous satisfaire au mieux.
(Vous ne trouverez pas non plus ici beaucoup d’indications de prix, là aussi le marché évolue trop vite en ce moment pour que l’on puisse donner des chiffres qui restent fiables longtemps, mais nous vous indiquerons à la fin de cette article la marche à suivre pour les obtenir facilement ainsi que celle qui peut vous apporter une aide substantielle au financement de certains des produits dont nous allons parler qui restent particulièrement onéreux).
Si d’une manière générale l’ordinateur a pris la place que l’on sait depuis quelques années dans la plupart des foyers, il ouvre de la même façon de grandes possibilités à toutes les personnes handicapées visuelles qui apprécient de pouvoir exécuter une multitude de tâches différentes avec une seule et même machine. Bien sûr, cet aspect multifonctionnel peut paraître déroutant, surtout dans le cadre d’un premier contact avec l’informatique, mais il ne l’est pas plus en fait pour une personne qui a des problèmes de vue que pour toute autre. Les fabricants font d’ailleurs de réels efforts pour simplifier la mise en œuvre des différentes fonctions, et en prenant le temps de découvrir spécifiquement ce domaine, on peut finalement ne pas s’y sentir aussi mal à l’aise que prévu. Toutefois au cas où vous n’y trouveriez pas de quoi vous satisfaire, ou bien à celui où le domaine vous rebuterait encore parce que nous n’avons pas été assez clairs, ce qui reste toujours possible, ne vous inquiétez pas, nous parlerons ensuite d’autres produits.
-
La synthèse vocale
-
- Si les problèmes qui se posent à une personne mal voyante ou entièrement non voyante sont bien différents, il existe cependant dans le domaine informatique un logiciel commun installable aujourd’hui dans tous les ordinateurs, et qu’apprécient certaines personnes qui sont dans l’une ou l’autre de ces situations, alors que d’autres le rejettent, nous verrons tout à l’heure pourquoi.Il s’agit de la synthèse vocale. Sa fonction est de lire ce qui s’affiche sur un écran, à la demande de l’utilisateur. Si on comprend aisément pourquoi elle est très prisée par les personnes atteintes de cécité, il faut savoir également qu’elle est aussi appréciée par certains utilisateurs mal voyants, souvent parce qu’à la lecture d’un document long, les yeux se fatiguent, l’attention baisse. Or, si on a pris l’habitude de s’appuyer également sur cette synthèse, c’est-à-dire si on arrive à écouter un contenu aussi bien qu’à le lire, la fatigue oculaire s’en trouve allégée d’autant et la vigilance est mieux maintenue. Il s’agit là à priori d’une question d’apprentissage. Toutefois, certaines personnes n’intègrent définitivement pas l’information de la même façon suivant qu’elles la lisent ou qu’elles l’entendent, et pour une meilleure concentration, préfèreront alors lire qu’écouter.
-
-
L’afficheur braille
-
- Une personne non voyante qui est dans ce cas pourra recourir à l’afficheur Braille, appareil qui va transcrire en écriture Braille éphémère (points sortants et rentrant suivant les besoins), sur une ligne plus ou moins large la partie de l’écran choisie par l’utilisateur. Suivant les modèles, la ligne en question va pouvoir afficher entre 20 et 80 caractères à la fois, à charge pour l’utilisateur de presser une touche pour afficher le groupe de caractères suivant.
-
-
Les logiciels d’agrandissement
-
- Les déficients visuels disposent quant à eux d’un certain nombre de logiciels qui leur permettent d’agrandir les caractères affichés à l’écran, mais aussi de jouer sur les couleurs et sur le contraste que forme le texte avec le fond d’écran, voir même, d’affiner à leur convenance le contour des lettres. Assez souvent, les logiciels installés habituellement dans les ordinateurs suffisent à ce type de travail, mais il existe des outils spécifiques qui peuvent mieux compenser encore certains défauts de vision, et dont la mise en œuvre sera également plus pratique, (traitement uniquement de certains secteurs d’écran choisi par l’utilisateur en vue d’une meilleure focalisation, grossissement du curseur, etc.).Il est important toutefois, avant d’acquérir ce type de produit, de l’essayer. Il en va d’ailleurs ainsi particulièrement pour tous les produits adaptés à la mal vision. A l’image d’une paire de chaussures, ce n’est pas parce que ces produits sont remarquables qu’ils sont nécessairement adaptés à votre pointure. Plus que jamais donc dans ce domaine, essayez avant d’acheter.
-
-
Les logiciels de revue d’écran
-
-
-
- Pour piloter l’ordinateur, une personne mal voyante se servira le plus souvent de la souris comme toute autre personne, à moins de recourir aux raccourcis clavier, (combinaisons de touches permettant d’obtenir les mêmes effets), qui sont chers également à certains utilisateurs avertis, mais dont elle aura une liste un peu plus étendue si elle utilise des logiciels qui lui sont spécifiques. La personne non voyante se servira obligatoirement de ces raccourcis, mais il lui faudra les compléter, dans une plus grande proportion que quelqu’un qui est simplement malvoyant, par d’autres qui seront spécialement affectée notamment au fonctionnement de sa synthèse vocale ou de son afficheur braille. Ainsi par exemple lorsqu’elle écrit, elle pourra par un raccourci clavier approprié demander à sa synthèse de lui relire son texte lettre par lettre, ou mot par mot, ou de ne rien lui relire dut tout selon sa convenance. Ces raccourcis fonctionnent grâce à un logiciel spécifique appelé souvent logiciel de revue d’écran parce qu’à l’aide des flèches par exemple ou de certaines combinaisons de touches, ou même dans certains cas de la souris elle-même, il permettra aussi de déplacer sur l’écran le curseur chargé d’envoyer les informations contenues dans la zone où il se trouve à la synthèse vocale, à l’afficheur braille, voir de les renvoyer à l’écran lui-même mais adaptées alors pour le secteur concerné à la vision de l’utilisateur. Assez souvent, ce type de logiciel dispose de sa propre synthèse vocale, (ce qui simplifie l’adaptation de l’ordinateur à la personne qui l’utilise), il s’agit alors ordinairement d’une synthèse assez légère qui a l’avantage de ne pas trop mobiliser les ressources de la machine et de la maintenir dans un bon état de réactivité, mais dont la voix sera justement assez synthétique et peu modulée.Des personnes qui lisent beaucoup, ou qui ont à exécuter des tâches de rédaction assez pointues pourront préférer une synthèse plus semblable à la voix humaine qui modulera son phrasé de façon à rendre la lecture plus intelligible. La plupart des logiciels de revue d’écran d’aujourd’hui acceptent de piloter ce type de synthèse et de mettre entre parenthèses celle dont ils sont dotés d’origine suivant le souhait de l’utilisateur, le passage d’une synthèse à l’autre étant par ailleurs généralement assez facile
-
-
-
Non-voyants ou malvoyants : une réponse à chaque besoin
Ceci montre en tous cas qu’il y en a pour tous les goûts et qu’il est important de prendre son temps pour se construire un environnement logiciel ou matériel qui corresponde vraiment aux besoins que l’on a. Nous avons vu ainsi que certaines personnes ne jureront que par la synthèse vocale, d’autres par l’afficheur braille ou le traitement des caractères à l’écran, mais il n’est pas rare non plus que des utilisateurs apprécient de bénéficier simultanément du double confort.
Si nous savons déjà ce qu’il en est pour les personnes malvoyantes qui peuvent par ce procédé économiser de la fatigue oculaire, nous devons également mentionner ici qu’une surveillance précise de l’orthographe ou de la présentation d’un document qui s’effectue principalement à l’écran, gagne parfois en qualité en s’appuyant également sur la synthèse vocale qui aura tendance à mettre en évidence certaines inversions de caractère dont la prononciation choque l’oreille mais échappe parfois à la lecture visuelle.
Dans le même ordre d’idée, une personne atteinte de cécité appréciera pour bien présenter un document le recours à la plage tactile braille qui lui révèlera par exemple des fautes dans la gestion des espaces entre les mots que l’on repaire moins facilement avec la synthèse vocale, (oubli ou au contraire accumulation d’espaces entre les mots), tout en profitant aussi des aspects positifs de la synthèse dont nous venons de parler. C’est pour tout cela que les logiciels de revue d’écran sont très généralement conçus pour pouvoir piloter si on le souhaite au moins 2 des systèmes à la fois, (synthèse, terminal braille et affichage à l’écran)), envoyant même dans certains cas des informations différentes et complémentaires aux uns et aux autres.
Les nouveaux systèmes d’exploitation disponibles et la multifonctionnalité des ordinateurs
Si cette organisation peut sembler complexe à première vue, la bonne nouvelle d’aujourd’hui c’est que différents développeurs ont permis de la mettre en œuvre et de la tenir à jour avec les principaux systèmes d’exploitation actuellement disponibles , parmi lesquels on citera Windows, Mac ou Linux. Bien sûr, la sensibilité de ces développeurs n’étant pas la même, l’approche est quelque peu différente d’un système à l’autre, mais si l’on veut aujourd’hui fonctionner avec tel ou tel type d’ordinateur, que l’on soit mal ou non voyant, il y a toujours une solution.
Bien plus, ce qui se développe actuellement est l’implantation dans une clef USB des logiciels dont on peut avoir besoin, (revue d’écran et traitement des caractères à l’écran ou synthèse vocale), de telle façon que le simple geste de brancher la clef en question donnera à l’utilisateur la possibilité de se servir de n’importe quel ordinateur doté du système d’exploitation compatible avec les logiciels contenus dans cette clef.
L’ordinateur lui-même peut également, grâce à sa multifonctionnalité, permettre à un étudiant de faire des recherches sur Internet, de lire en temps réel à peu près n’importe quel document imprimé pourvu qu’on le dote d’un scanner sur lequel on placera ce document, et d’un logiciel qui va permettre d’adapter les informations reçues du scanner en question aux besoins de l’utilisateur, (traitement de l’image à l’écran ou transmission soit à une synthèse vocale soit à une plage tactile braille), et de rédiger tous les articles ou mémoires que l’on souhaite en s’aidant des logiciels de traitement de texte très accessibles grâce à l’organisation que l’on vient de décrire. L’accès aux Emails lui-même est un jeu d’enfant.
Pour rester dans le domaine scolaire ou universitaire, grâce là encore à des logiciels spécifiques, l’ordinateur pourra aussi permettre à une personne déficiente visuelle de voir sur son écran les données par exemple qu’un professeur écrit au tableau, soit si la classe où s’effectue le cours est dotée d’un tableau dit « inter-actif » (ce qui commence à se répandre), soit si l’utilisateur dispose lui-même d’une caméra dont c’est précisément la fonction, mais qui devra être branchée alors à un ordinateur assez performant notamment du point de vue de sa carte graphique pour pouvoir prendre en charge et traiter via des logiciels spécifiques les données qu’elle va transmettre.
Toutefois, ces 2 approches restent encore aujourd’hui très peu pratiques, ce qui incite à ne les envisager l’une ou l’autre que si elles apportent réellement à l’utilisateur un confort indéniable. Une solution plus universelle sur cette question passerait peut-être par le recours à un appareil photo dont on transmettrait ensuite les données à l’ordinateur pour qu’il traite l’image grâce à un logiciel adapté.
Mais nous touchons là à l’un des domaines pour lesquels l’informatique d’aujourd’hui atteint ses limites, ce qui est le cas aussi notamment pour que les personnes non voyantes puissent accéder dans de bonnes conditions à un certain nombre de sites Internet très riches en graphiques, et également à des applications dont les fonctions sont présentées sous forme d’icônes non reconnues par les logiciels de revue d’écran et dont aucune synthèse vocale ni aucun afficheur braille ne pourront donc rendre compte. Seuls, des informaticiens avertis, grâce à certains de ces logiciels de revue d’écran qui leur donneront accès à un travail sur les scripts, pourront alors se tirer d’affaire.
Un autre problème montrant que tout n’est pas parfait dans cette approche informatique est celui de l’accès aux mathématiques pour les personnes non voyantes. Rares sont en effet les logiciels qui permettent d’écrire et de relire le langage de cette discipline d’une façon qui leur soit adaptée, c’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre elles vont plutôt chercher à utiliser pour cela d’autres matériels.
A cause de toutes ces limites, mais aussi parce que comme nous l’avons dit plus haut, l’ordinateur peut se révéler pour certains rebutant du fait de sa trop grande multifonctionnalité, on peut lui préférer d’autres produits plus spécialisés, et donc plus faciles à utiliser.
-
Les machines dédiées à l’écriture braille
-
- C’est ainsi que, pour en revenir à la question de l’accès aux mathématiques, les personnes atteintes de cécité, auront tendance à utiliser pour y parvenir des machines dédiées à l’écriture Braille. Le système en effet de cette écriture permet que tous les langages susceptibles d’être écrits, puissent l’être à l’aide de n’importe quelle machine dédiée à cette écriture, ce qui n’est pas le cas pour l’écriture ordinaire. Ainsi par exemple, un ordinateur occidental classique ne peut pas écrire en arabe, pas plus qu’il ne peut précisément reproduire certains signes mathématiques. Il aura besoin dans les 2 cas pour cela d’aménagements spéciaux.C’est la raison pour laquelle l’ensemble des machines Braille en commençant par le système mécanique simple, équivalant de la machine à écrire d’autrefois, pour aller jusqu’à une unité informatique capable d’aller sur Internet et de stocker des données, a encore de beaux jours devant lui. Toutes les lettres Braille étant issues d’une combinaison de 6 à 8 points, une machine d’écriture de ce type ne possède qu’un clavier restreint dans lequel chaque touche active un point déterminé, chaque lettre s’exécutant par combinaison de touches appropriée. Il en résulte un appareil assez compact dont les fonctions essentielles vont être accessibles assez rapidement.Si la version mécanique de base écrit sur du papier, ce qui rend la correction malaisée, les versions plus élaborées disposent d’une plage tactile Braille qui permet de se relire et de se corriger proprement. Elles sont dotées d’une mémoire plus ou moins importante suivant les modèles, et disposent de ports USB grâce auxquels on peut notamment imprimer en Braille ou en écriture ordinaire tout document qui se trouve dans cette mémoire. Certains modèles sont de plus équipés d’une synthèse vocale légère. Ce type de matériel qui, à l’image d’un ordinateur portable peut fonctionner sur batterie dans les versions à mémoire, est parfait pour faire de la prise de note en toutes conditions, mais aussi pour exécuter un travail rédactionnel abouti. Souvent peu confortable pour une lecture longue, il est donc en revanche idéal pour tout travail d’écriture, mathématique y compris.
-
-
Le télé-agrandisseur, la photocopieuse et les loupes
-
- S’agissant des personnes mal voyantes, il n’existe plus à notre connaissance de machine ainsi préférentiellement dédiée à l’écriture.Par contre, dans le domaine de la lecture, le télé-agrandisseur quand il est bien adapté à la vision de l’utilisateur, lui permettra de prendre connaissance immédiatement et en toute simplicité de n’importe quel document papier. On place ce dernier sur une surface mobile située à l’aplomb d’une caméra qui, reliée à un écran va permettre à la fois la focalisation précise sur un secteur donné du document, et une adaptation de ce secteur à la vision de l’utilisateur.N’oublions pas aussi que le passage par la photocopieuse pour agrandir un document jusqu’à le mettre en format A3 lorsque le matériel le permet, et pour modifier les contrastes, peut être une solution simple et à la portée de tous pourvu que cela s’adapte au défaut de vision en cause. On en est quitte alors pour avoir à stocker du papier.L’inconvénient de ces 2 procédés, (télé-agrandisseur et photocopieuse), est qu’ils ne sont pas transportables à quelques exceptions près. Par contre, il existe une multitude de loupes qui ont cet avantage à condition bien sûr de respecter la règle fondamentale en matière de mal vision, essayer avant de choisir, toutes les optiques ne correspondent pas à toutes les vues.
-
-
Le monoculaire
-
- Une solution simple aussi pour voir et lire de loin est celle du monoculaire, (système optique des jumelles monté sur une seule lunette). Lorsqu’un tel matériel se révèle adapté à la vue d’un utilisateur, le seul défaut qui lui reste est un léger manque de discrétion pour lequel certaines personnes l’écartent d’office.
-
-
La machine à lire
-
- Mais pour les utilisateurs atteints de cécité, existe-t-il un matériel qui permette de lire dans des conditions simples d’utilisation? La réponse est oui, comme il existait autrefois des machines à écrire, il existe aujourd’hui des machines à lire. Comme vu plus haut, le document à lire est placé sur la vitre d’un scanner, il suffit d’appuyer sur un bouton, quelques secondes s’écoulent qui sont nécessaires à certains paramétrages liés aux caractéristiques propres du document, et la synthèse vocale commence automatiquement la lecture. On peut de plus archiver dans le disque dur de ce type de machine tout ce que l’on lit, voir même faire glisser ensuite un ou plusieurs documents dans un lecteur MP3 sous la forme d’un fichier audio, ce qui permettra de lire en toute circonstance en bénéficiant de la voix de synthèse de la machine à lire qui est le plus souvent assez aboutie. (Précisons pour être complet sur ce sujet que la possibilité de mettre dans un lecteur MP3 un document lu par une synthèse vocale existe aussi par l’intermédiaire d’un ordinateur, mais comme l’appareil est alors multifonctionnel, la procédure à suivre est nécessairement moins simple).
-
Pour lire l’intégralité de cet article et consulter les aides financières et entreprises à contacter, télécharger l’article en suivant le lien : Matériel pour lire et écrire pour les mal ou non voyants.
6.Permis de conduire
- Legifrance (textes officiels) : faire une recherche thématique sur « permis de conduire »
- Service-Public.fr
- CEREMH : comment conduire malgré le handicap ?
7.Emprunt et cancer
Actualités
Articles récents
- Pour faire connaître les 2 symptômes (visibles à l’œil nu) du rétinoblastome : Rétinostop mène une vaste campagne de sensibilisation grand public les 27-28 septembre sur le Parvis de la Défense
- Londres congrès EURBG 2023
- AG 2023 marquée par un retour en présentiel
- RETINOmag n°9 est sorti, découvrez-le